Formons, amis, formons nos trois  phalanges, 
            Avec orgueil  levons notre drapeau ; 
            Qu'à son aspect  le bruit de nos louanges 
            Pour l'exalter  prenne un essor nouveau ; 
            Car aujourd'hui  dans sa triple auréole 
            Brille à nos  yeux tout un siècle d'honneur. 
            Oui, soyons  fiers de notre vieille école 
            Et pour jamais  gardons lui notre coeur. 
       Non moins  qu'ailleurs nous admirons Horace 
        Et les beautés d'Homère et de Platon  ; 
        Non moins qu'ailleurs nous  poursuivons la trace 
        Des grands  secrets d'Euclide et de Newton ; 
        Mais, plus  qu'ailleurs, fidèles au symbole, 
        De la vertu nous conservons  l'honneur ; 
        Soyons donc  fiers de notre vieille école, 
      Et pour jamais  gardons-lui notre coeur. 
       Les arts aussi,  premiers nés du génie, 
        A notre oreille,  à nos yeux, à nos mains, 
        De leurs trésors  prodiguent l'harmonie, 
        Ils sont du  beau les prophètes divins, 
        Et du ciel même échauffant la  parole, 
        Versent en nous  la lumière et l'honneur. 
        Soyons donc  fiers de notre vieille école, 
      Et pour jamais  gardons-lui notre coeur. 
        Si nos aînés furent de Louis-Seize 
        Les  défenseurs et les derniers amis ; 
        Si  Bonaparte a trouvé dans Soréze 
        Vingt  généraux et cinq Caffarellis ; 
        De leurs exemples, écoutant la parole, 
        A notre tour soyons fils de l'honneur ; 
        A notre tour, grandissons notre école, 
      Et pour jamais gardons-lui notre cœur.       | 
      
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
        
       
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